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NOS ACCORDS

​

1. Notre processus de gestion des conflits

2. Notre processus de prise de décisions

3. Notre charte

 

1. Processus de gestion des conflits

​

Nous considérons les conflits comme étant inévitables en vie collective.

Par la mise en place de ce processus, nous souhaitons éviter les violences liées aux débordements émotionnels ainsi qu’aux non-dits, dommageables à long terme. Il donne un cadre en cas de difficulté entre des personnes du collectif. Cependant, il est important de considérer qu’avant tout, chacun est responsable de soi et de ses liens aux autres. Ce sont les qualités humaines cultivées par chacun qui permettent de trouver une issue positive aux conflits. Pour cela, nous avons écrit une charte relationnelle que chaque membre s’engage à respecter.

Posture personnelle souhaitée :

  • Être capable de partager :

    • les  faits

    • ses émotions

    • ses besoins

    • des demandes claires, concrètes, positives et négociables

  • Éviter les jugements de valeurs

  • Être capable d’écoute active

  • La capacité à avoir des conflits d'objets et non de personnes.

Personne gênée indirectement par un conflit :

Dans le cas où un membre du collectif est gêné indirectement par le conflit d’autres personnes,il peut éventuellement encourager voire aider les membres impliqués à résoudre le conflit originel, si les personnes concernées y sont prêtes. Il évitera de les forcer à régler leur conflit si ce n’est pas le cas et dans ce cas est invité à considérer le fait ou sa gène comme un « conflit » en tant que tel.

 

Les différentes étapes à suivre en cas de conflit :

  1. Discussions entre personnes concernées

Les personnes ayant un conflit essayent de le régler par elles mêmes par les moyens de leur choix.

 

2. Accompagnement par une tierce personne

Dans le cas où les personnes n'arrivent pas à trouver une solution à leur conflit, elles peuvent demander l'aide d'une tierce personne.

Elles choisissent ensemble la tierce personne, sinon le collectif la choisit.

Une attention particulière sera portée aux compétences de cette tierce personne (en méditation, CNV ou autre méthode de résolution des conflits et/ou experte dans un domaine technique lié au conflit), ainsi qu’à son impartialité.

En cas de nécessité ou si le conflit a des répercussions sur l’ensemble des membres du groupes, nous privilégierons une personne extérieure.

 

Arbitrage par le groupe

Si le conflit persiste, n'importe quelle partie concernée peut demander l'arbitrage du groupe. L'arbitrage peut être délégué à un sous-groupe. Il se déroulera comme suit :

 

Phase d’écoute

Le groupe d'arbitrage se retrouve en présence des personnes en conflit.

Il écoute à leur tour chacune des personnes concernées en les invitant à reformuler si nécessaire.

 

Phase d’échange

Le groupe d’arbitrage se réunit dans un deuxième temps.

Chaque personne du groupe d'arbitrage peut exprimer, ce qu’il voit, les émotions qui le traverse, son intuition, ses idées, la proposition de décision qu’il fait ainsi que l’objectif de celle-ci.

A l’issue du tour de table, une décision commune est proposée.
 

Décision

Le groupe d'arbitrage propose sa décision auprès de l’ensemble des personnes impliquées et écoutent leurs retours. Il peut si nécessaire se réunir une nouvelle fois pour réévaluer sa décision. Le groupe d'arbitrage confirme ensuite une décision, les personnes concernées par le conflit n'ont pas le droit de s'y opposer.

 

*Le groupe d'arbitrage doit se limiter à débloquer la situation de conflit, il n'a pas à se substituer aux instances de décisions en prenant des décisions à long terme ou dépassant le cadre du conflit.

 

*Nous veillerons autant que possible à éviter d’intégrer au groupe d’arbitrage des personnes dont les intérêts seraient liés au conflit. Nous pourrons faire appel à des experts extérieurs (en médiation ou techniques) en cas de nécessité.

 

Cas de transgression à un accord

Cela fait partie de la vie que les accords ne soient pas toujours respectés strictement ou que des zones de flou subsistent.

 

Toute Personne a le droit de demander le respect de nos accords. La transgression d'un accord est gérée de la même manière qu'un conflit.

 

Si le groupe d'arbitrage est amené à sanctionner une personne ayant transgressé une règle, voici les principes qui doivent le guider.

 

La sanction a 3 buts possibles :

  • Réparation matérielle ou symbolique

  • Réflexion sur le sens de la règle

  • Protection du groupe

La sanction ne doit pas avoir pour but de causer de la souffrance (même s’il peut en résulter indirectement).

La sanction est une conséquence logique de la transgression, elle doit avoir un lien direct.

2. Introduction à nos modes de prises de décisions :

la prise de décision au consensus

 

Pourquoi opter pour des modes de décisons participatifs comme le consensus et l'unanimité ?

Cela permet de renforcer la confiance, la coopération et la cohésion entre les membres.

Cela augmente les chances de prendre de meilleures décision, plus créatives. La mise en oeuvre des décisions est simplifié puisque chacun a contribué. Les chances qu'une minorité croie qu'une décision inacceptable lui a été imposé sont considérablement réduites. Cela nous aide à nous protéger des attitudes égoistes, antagonistes, des décisions prises à l'aveuglette ou sans discussion, des positions intéressés, de la coercition, de la méfiance et de l'adhésion sans enthousiame.

 

Conditions requises:

- Etre ouvert à l'apprentissage du processus

- Avoir un but commun (vision commune,...)

- Etre pret à partager le pouvoir

- Etre pret à reconsidérer ses idées premières pour servir les intérets du groupe

- Faire confiance au processus et aux autres

- Faire preuve d'humilité

- Avoir un accès égal au pouvoir

- Participer en personne

- Discuter des bons sujets

- Etablir des ordres du jour bien pensés

- Avoir un facilitateur compétent

- Prendre le temps

 

Posture attendue pendant les temps de prise de décisions collectives:

- bienveillance envers soi et les autres

- respecter les consignes du facilitateur

- parler au groupe plutot qu'à une personne

- écoute active par le questionnement et la reformulation, pour mieux comprendre ou pour aider l'autre à creuser son raisonnement.

- parler de mon expérience directe, de mon ressenti plutot qu'en "on" (importance de la CNV, d'être capable de parler de ses besoins)

- parler de manière claire et concise. Chacun peut se référer à une parole déja éxprimée en évitant de répéter les propos ou marquer son accord par un geste sur le moment.

- signifier la fin d'une prise de parole.

 

Les principes suivants sont importants pour nous:

- L'envie de déléguer des responsabilités à des personnes ou à des comissions. Bien définir les conditions (durée, moyens, limites,...).

- Que chacun soit formé à nos processus.

- En cas de conflit/blocage grave faire appel à un médiateur extérieur

- Prendre le temps de s'accorder, de co-construire les propositions. Ne pas précipiter le positionnement.

 

 

Processus de décision au consensus

Mode de décision principale pour nos décisons collectives

Etapes:

 

  1. Une problématique est amenée par un membre du collectif

  2. Ecoute du centre: (Tour de parole ou Pop-corn) qui servira à élaborer la proposition.

  3. Elaboration d'une proposition: (il est possible de commencer par cette étape). De facon argumentée, une ou plusieurs propositions sont soumises au groupe par des membres. S'il y en a plusieurs, le facilitateur met en place un processus simple et équitable pour séléctionner quelle(s) proposition(s) vont êtres traités et dans quel ordre.

  4. Tour de clarification: Pour que chacun soit bien sur d'avoir compris ce qui est proposé et lever les interprétations. Chacun-e peut reformuler pour vérifier. C'est le proposeur qui répond. Le proposeur n'a pas forcément réponse à tout: "non spécifié"

  5. Tour d'expression: Chacun-e peut donner son avis personnel, exprimer son ressenti, ses besoins satisfaits, non satisfaits, proposer une modification.

  6. La parole est rendue au proposeur. Il peut: maintenir la proposition, la réajuster en demandant de l'aide si nécessaire (retour étape 4) ou la retirer.

  7. Tour de positionnement. Chacun se positionne avec un de ces mots: d’accord, s'abstenir ou s'opposer.

  8. Tour pour écouter les raisons des abstentions et des oppositions de chacun. Chaque raison est notée au tableau. Le facilitateur fait tester la validité des oppositions si ca semble nécessaire à un membre du groupe.

  9. Discussions pour essayer de lever chaque opposition une par une, puis retour à l'étape 4,5 ou 7 selon le facilitateur.

  10. Si  plus de 2/3 du groupe consent et qu'il n'y a plus d'opposition valide alors la proposition est validée. Si moins des 2/3 du groupe consent ou qu'il subsiste une opposition valide alors la proposition est rejetée.


Explication des trois positionnements possibles au consensus:

 

1. Consentement, Approbation

• Alignement avec la direction du groupe

• Ne signifie pas forcément que vous adorez la décision ou que vous pensez que c'est la meilleure, simplement qu'elle vous est acceptable.

 

2. S'opposer (Ne vous opposez pas à la dernière minute. Partagez vos inquiétudes dès le tour d'expression.)

Opposez vous si:

• vous si vous pensez qu’accepter la proposition serait désastreux pour le groupe ou qu'elle va à l’encontre de la visions commune.

 

Opposition non valide:

* n'est pas argumentée

* parce que vous préférez une autre solution, ou que la vôtre n’est pas adoptée.

* à cause de vos éthiques, valeurs, croyances, habitudes, personnelles ou la façon dont vous préférez vivre, (plutôt que les éthiques valeurs etc… de la communauté)

* Contre le proposeur

* à cause de traditions (les choses ont toujours été faites différemment)

* parce que vous ne pouvez pas vous offrir l’action proposée personnellement

* parce que l’action proposée serait peu appropriée pour vous personnellement

* Parce que si la proposition passe, vous devriez quitter le groupe

* Pour empêcher le groupe de prendre un risque

* Pour émettre une autre proposition

 

3. S'abstenir

Abstenez vous quand:

* Vous ne soutenez pas la proposition, mais vous ne désirez pas l’arrêter si tous les autres la désirent.

* Vous avez une intuition que ce n’est pas une bonne idée d’accepter cette proposition, mais vous ne pouvez pas dire pourquoi.

* La proposition va à l’encontre de vos valeurs ou principes personnels

* La proposition va vous affecter personnellement de façon négative: vous ne pouvez pas vous l’offrir, ou vous devriez quitter la communauté si la proposition est adoptée.

• Votre nom et vos raisons seront inscrits dans le compte-rendu

 

Etre incapable de se positionner correspond à s’abstenir.

 

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Processus de test des oppositions:

A construire...

• Soutenez votre facilitateur afin que cela se fasse et traitez une personne qui emet une opposition avec respect.

• Dans certains groupes, le facilitateur décide si l'opposition est basée sur les principes de la communauté ou non. Ou encore, le facilitateur prend sa décision après avec entendu l’avis de chacun, en tour de table. Dans d’autres communautés, tout le groupe décide.

- Questions posées : Cette décision porterait elle atteinte à un des principes du groupe ? Lequel ? Cette décision mettrait elle le groupe en danger ? Lequel ? A compléter

- Si l'opposition d'une personne est invalidé, sa position est remplacé par l'abstention.


Une décision collective ne peut être modifiée que par une nouvelle décision collective.

​

3.  Charte du projet Créons-nous
 

En tant que membre du groupe Créons-nous, j'adhère à la vision commune et je m'engage à faire de mon mieux envers moi-même, les autres membres et les personnes avec qui le groupe est en relation, pour:

​

- Etre dans une démarche de connaissance et de travail sur moi, ouvert à me remettre en question et à me responsabiliser sur ce que je vis.

 

- Respecter les limites et l'intégrité physique des autres.

 

- Respecter mon droit à la vie privée, à la solitude, à la tranquilité, à la sécurité dans mon espace personnel et accorder ce même respect aux autres. Négocier l'utilisation des espaces collectifs.

 

- Prendre soin et ne m'approprier ni les affaires collectives, ni celles des autres. Prendre soin du lieu.

 

- Etre honnête en paroles et en actes, afin que la confiance puisse grandir entre nous.

 

- Etre bienveillant, attentif à l'impact de mes paroles, mes actes ou de leurs absences.

 

- Résoudre les conflits par des moyens non-violents (communication, empathie, compréhension mutuelle, négociation,...)

Eviter les rapports de force (chantage, culpabilisation, victimisation, séduction, menace, fuite, déni,...)

 

- Etre responsable de mes actes. Si je cause un tort au collectif ou à un autre, offrir une réparation symbolique, et matérielle si besoin.

 

- Assumer la responsabilité de mes besoins et de mes sentiments. Quand cela est nécessaire exprimer des demandes claires et négociables aux personnes ou au collectif.

 

- Respecter le fonctionnement, les processus et les accords du groupe en restant vigilant à leur sens.

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